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Absentéisme accru : le taux le plus élevé est atteint depuis le début de la pandémie

Dernière mise à jour : 21 sept. 2022

L’absentéisme au travail a toujours donné matière à réflexion aux professionnels des ressources humaines, regorgeant d’idées créatives pour réduire les taux et améliorer le bien-être des collaborateurs. Pourtant, aujourd’hui plus que jamais, le taux d’absentéisme en Belgique explose, en particulier chez les jeunes travailleurs. Mais quelles solutions choisir pour leur donner envie de remettre les pieds en entreprise ? La gamification : nouvelle tendance pour favoriser l’engagement des collaborateurs ?


Les taux d’absentéisme enregistrés en 2022 (T1 & T2) battent les records des années précédentes.


Selon une étude menée par Securex(1) auprès de 12 498 entreprises et 72 031 travailleurs du

secteur privé, le plus haut pique d’absentéisme de courte durée (moins d’un mois) est

atteint depuis le début de la Covid-19 (une augmentation de 28,1% en comparaison avec le

T2 2021).

L’absentéisme à moyen terme (entre un mois et un an) a également gagné du terrain (+44,8% par rapport au premier semestre de 2021).


Néanmoins, l’absence de courte durée reste en tête et affiche une forte augmentation, en

particulier chez les employés (+ 28,1% par rapport au T2 en 2021 et +90,7% par rapport au

T2 en 2020). Il semblerait que les salariés soient moins enclin au présentéisme depuis la crise du coronavirus, alors que l’opportunité de télétravailler est plus grande qu’avant.


Présentéisme(3):
comportement du travailleur qui, malgré des problèmes de santé physique et/ou psychologique nécessitant de s’absenter, persiste à se présenter au travail

Le secrétariat social Acerta avait déjà surpris avec la publication de ses chiffres début

d’année(2). Le premier trimestre 2022 affichait déjà un taux d’absentéisme au travail anormalement haut de 3,65% pour cause de maladie courte durée (moins d'un mois), soit une hausse de plus de 53,7% par rapport à la même période en 2019 (avant le coronavirus).




Illustration 1 : Évolution de l’absentéisme de courte durée pour cause de maladie en 2019, 2020, 2021 et au T1 2022




Parmi les salariés les plus touchés, les jeunes travailleurs (<20 – 29 ans) remportent la palme. En particulier les moins de 20 ans où la progression est la plus forte (112,6 % par rapport au T1 de l’année dernière et +78,7 % par rapport au T1 en 2019).


Donatienne Knipping, Juriste d’Acerta, explique cette tendance notamment par le fait que

cette partie de la population a un taux de vaccination plus faible contre la grippe et que

l’obligation du port du masque et de la quarantaine ont été levées, permettant ainsi un retour en force de la vie sociale.





Illustration 2 : Évolution de l’absentéisme de courte durée pour cause de maladie en fonction des catégories d’âge en 2019, 2020, 2021 et au T1 2022


Bien qu’il semblerait voir apparaître une diminution du taux d’absentéisme de courte durée entre le premier et le second trimestre de 2022. Ces taux restent en constante augmentation

par rapport aux années précédentes et ne semble pas donner le change pour le second

semestre de cette année.


1.100 €, c’est le coût imputé à l’entreprise lorsqu’un salarié est absent


Ces dernières années, l’absentéisme en entreprise a augmenté en de manière significative,menant ainsi son lot de conséquences : baisse de la productivité, réorganisation en interne difficile, découragement et baisse de moral des collaborateurs présents, augmentation du coût salarial (et non des moindres cette année), etc.


Selon les dernières estimations, un travailleur (à temps plein) absent coûte en moyenne à

l’entreprise 1.100 €, et ce, sans comptabiliser les coûts indirects qui y sont liés

(remplacement, heures supp, …).


L’absentéisme pour cause de maladie est donc un cheval de bataille à ne pas négliger. Bien que vous ne possédiez pas toutes les cartes en main, à son niveau, chaque entreprise a la possibilité de contrebalancer l’absentéisme !


Inverser la tendance oui, mais comment ?


Le meilleur moyen de réduire l’absentéisme au travail est de le contrôler.

Voici 3 actions simples et efficaces, mais nécessaires pour redresser la barre :


1. Une politique RH bien pensée, mais surtout communiquée




Pour une bonne gestion de l’entreprise et des effectifs, il est important de définir clairement la manière dont l’absentéisme est traité et de le formaliser par écrit. Le plus souvent, cette information est inscrite dans le règlement de travail : ce fameux document comptant des dizaines de pages donné avant l’entrée en fonction, mais qui l’a réellement lu ?


Communiquer régulièrement sur la politique RH est donc important, cela aide à clarifier

certaines informations comme par exemple quelles absences sont « autorisées », dans quel cas, et quelles sont les actions qui en découlent. De cette manière les collaborateurs sont conscientisés et responsabilisés vis-à-vis de la problématique. De votre côté, vous montrez que vous prenez ce sujet au sérieux.


2. Collecter et exploiter ses données




Savoir c’est pouvoir. Il est donc important de récolter et de mesurer les données de votre

organisation : quel type d’absence, quelle fréquence, quels coûts,… Ces informations sont

des éléments capitaux pour comprendre les tendances en matière d’absentéisme au sein de votre entreprise et adapter votre politique RH et la gestion de l’entreprise. Ces données peuvent être ensuite utilisées par des méthodes alternatives comme l’indice Bradford pour mesurer l'absentéisme pour cause de maladie.


3. Soyez proactif



Adopter une approche proactive permet de prévenir l’absentéisme en sensibilisant et

formant le personnel aux problématiques physique, psychologiques et sociales, par exemple, grâce à des ateliers de prévention ou des moments d’équipes comme des team buildings pour améliorer les relations entre les collègues et diminuer des tensions qui pourraient générer du stress et de l’anxiété. Soyez attentif aux indicateurs qui amènent à l’absentéisme, des formations pour les déceler sont également disponibles.


Les supérieurs hiérarchiques , quant à eux, jouent un rôle clef dans la reprise du travail. Les assister et les soutenir dans leurs démarches est donc primordiale, notamment dans le cadre d’entretiens de réintégration après des absences de longues durées.


Depuis quelques années, de nouvelles solutions voient le jour comme la gamification *. Il est prouvé qu’utiliser cette méthode en entreprise améliore l'engagement des salariés. Cela permet de changer considérablement la façon dont ils perçoivent le travail en le rendant plus intéressant et gratifiant !


Le seriousgame** est donc une solution innovante pour booster la motivation intrinsèque des collaborateurs


Un bon moyen de lutter contre l'absentéisme !

* Gamification = convertir un processus classique en jeu

** Serious Gaming = processus qui a été gamifié


Nos solutions pour réduire l’absentéisme au travail


  • La thématique bien-être du Discube pour lancer la communication

  • La thématique objectif ou évaluation du Discube pour collecter et exploiter les données

  • La thématique motivation du Discube pour être proactif






1 Étude menée par le secrétariat social Securex auprès de 12 498 entreprises et 72 031 travailleurs du secteur privé

2 Étude menée par le secrétariat social Acerta auprès de 320 000 travailleurs (janvier et février entièrement et 61 % des travailleurs pour mars) en service auprès de plus de 40 000 employeurs issus du secteur privé, auxquels appartiennent tant des PME que des grandes entreprises. Les périodes de maladie de plus d’un mois ne sont pas incluses dans ces chiffres.

3 Johns G., « Presenteeism in the work place : A review and research agenda”, Journal of Organizational Behavior, vol. 31, 2010, p. 519-542

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